La suppression de l’ISF : la mesure juste est-elle possible ?

La suppression de l’ISF : la mesure juste est-elle possible ?La suppression de l’ISF : la mesure juste est-elle possible ?

 

Cet article fait suite à celui IFI ou IPE du 13 Septembre 2017

 

La volonté du Président MACRON et du Gouvernement de supprimer l’ISF sur les valeurs mobilières (les placements financiers) pour essayer de maintenir des riches nationaux et d’en attirer d’autres capables d’investir dans l’économie française est à saluer, tant elle ressort du simple bon sens économique.

Alors qu’une polémique très vive se développe avec le projet de loi, comment pouvait-on s’imaginer qu’il pouvait en être autrement dans un pays, la France, dont Alexis de Tocqueville a dit il y a presque deux siècles « Les Français veulent l’égalité, et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la souhaitent dans l’esclavage. » puis Charles de Gaulle il y a plus de 75 ans « Tout Français désire profiter d’un ou plusieurs privilèges, c’est sa façon d’exprimer sa passion pour l’égalité. ».

Il devrait être clairement rappelé avec force que faute d’investisseurs français du fait de leur expatriation continue et souvent irréversible, les salariés français auront obligatoirement des investisseurs étrangers (fonds de pensions anglo-saxons, capitaux arabes, etc,…) pour qui ils ne seront plus que de simples « outils » qualifiés.

Qui rappelle que ces investisseurs étrangers contrôlent déjà 45% de l’économie française et que leur maintient en France est lié à la distribution des dividendes la plus importante de l’OCDE …

La CGT et d’autres syndicats, les intégristes de l’égalité dont aucuns n’ont jamais créé de richesses ont réussi cet exploit social, ce tour de force d’organiser « l’exploitation » des travailleurs français par le très grand capital international.

Bravo Messieurs.

En 2017, « l’esclavage » est là, même s’il peut paraître doux à l’opinion : 6 millions de chômeurs sans vraies solutions, une dette publique de 100% du PIB équivalente à celle d’une grande guerre, un médiocrité qui se développe partout (la pauvreté,…).

Les Français veulent-ils que « l’esclavage » subi augmente avec une domination encore plus grande de l’économie rendant les délocalisations courantes et laissant le Pouvoir sans possibilités ?

Les choses étant ce qu’elles sont en France, quelles mesures « justes » sont possibles ?

Pour s’assurer avec efficacité que les fonds financiers exonérés seront bien investis dans l’économie française – un but impératif et vital – un Fonds Commun pour l’Economie FCE doit être créé.

Ce Fonds recueillerait les sommes provenant de l’obligation de versement de l’ISF « capital financier » (déclaratif) correspondant aux exonérations.

Les capitaux investis dans ce Fonds resteraient la propriété des Déposants.

Pour renforcer le dispositif, les dividendes seraient obligatoirement réinvestis.

Pour équilibrer l’ensemble, en cas de succession, 25% du capital hors droits serait affecté aux Fonds salariaux dans le cadre du développement de la  Participation universelle à mettre en oeuvre.

D’autre part, la possibilité d’affecter 5% à la Fondation du patrimoine (un seul organisme à définir) de cette somme pour acquérir (voir statuts) et rénover des bâtiments historiques y compris des églises mises en vente (rachetés en priorité devant l’Etat et les Collectivités territoriales ) serait ouverte, assurant ainsi une meilleure garantie de conservation dans le patrimoine national – une des expressions visuelles des racines de la France.

Enfin, pour rendre la totale liberté d’utilisation des revenus après impôts, l’exonération sans plafond de la résidence principale serait acquise.

Tous les autres biens immobiliers seraient plafonnés à 300.000 € et les taxes sur les signes « ostentatoires » de richesse augmentées, y compris les œuvres d’art.

Ainsi, un compromis acceptable politiquement et socialement – un équilibre le plus juste – correspondant à la sensibilité française particulière vis-à-vis de l’argent pourrait se dégager et s’établir pour l’intérêt général et le bien de la France.

 

Michel MERCIER

Président de l’Union Gaulliste pour la Démocratie.