Statut de la Première Dame

Statut de la Première Dame 

Le Premier Ministre a pu dire récemment avec justesse que la France est droguée à la dépense publique. Il aurait pu rajouter avec la même justesse que la France est aussi droguée aux statuts, l’une allant de pair à l’évidence avec les autres. Au moment où, au titre de la « transformation », il serait très opportun de supprimer les statuts, régimes spéciaux et autres anomalies républicaines, il est envisagé d’en créer un nouveau supplémentaire, un statut pour la Première dame. Est-ce cela la « transformation » ?.

Que Monsieur Emmanuel MACRON veuille une sorte de reconnaissance « supérieure » pour son épouse, pourquoi pas tant le couple est atypique comme il l’a lui-même défini. Mais que le Président de la République veuille un statut pour son épouse, quel rapport avec la Constitution, la République, la France ? Si depuis le début de la Vèm République, les épouses ont toujours tenu un rôle sans que cela pose de vrai problème, pourquoi aujourd’hui cela deviendrait-il une sorte d’urgence. A travers ce statut, ce rôle aurait sans nul doute une portée beaucoup plus politique et symbolique et finalement trop politique et trop symbolique pour la France et les Français, étrangère dans tous les cas à la Constitution et à la République.

La sagesse commande sans doute de rester prudemment dans « l’usage » habituel du rôle, en précisant de la manière la plus simple, pour une transparence à la mode, le fonctionnement et le coût de ce « rôle ».

Chacun se souvient bien sûr que la France et la République ont « résisté » à l’absence de Première Dame sous le quinquennat de François HOLLANDE

 

Michel MERCIER

Président de l’Union Gaulliste pour la Démocratie UGD