Le chercheur canadien Vaclav Smil en mai 2023. MICHAL CIZEK / AFP
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Entretien
Le chercheur canadien est très connu dans le monde anglophone pour son travail sur les ressources, l’énergie et le climat. Ses livres, qui visent à dégonfler les espoirs exagérés de solutions techniques, commencent à être traduits.
Depuis l’accord de Paris, nous avons officiellement un objectif : la neutralité carbone en 2050. Nous sommes dix ans après l’accord, il nous reste vingt-cinq ans. Pourquoi pensez-vous qu’il est presque impossible d’atteindre cet objectif ?
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Vaclav Smil L’effort mondial de décarbonisation remonte en réalité à Kyoto en 1997. Vingt-sept ans plus tard, les énergies fossiles représentent toujours 80 % de l’approvisionnement en énergie primaire, et l’énergie éolienne et solaire ne compte que pour 15 % de l’électricité mondiale. Même si nous progressons deux fois plus vite au cours des vingt-cinq prochaines années, nous n’y parviendrons pas.
Pourtant, nous assistons à un déploiement massif…
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