Toiture en poivrière : caractéristiques et origine

La toiture en poivrière est reconnaissable à sa forme conique. Emblématique des forteresses défensives médiévales, cette caractéristique architecturale a évolué au fil des siècles pour devenir un élément décoratif. Quelles sont les origines de la toiture en poivrière et comment la reconnaître ?

Les origines de la toiture en poivrière

La toiture en poivrière apparaît dès le Moyen Âge, entre le 12ᵉ et le 15ᵉ siècle. On la retrouve dans les châteaux-forts où elle coiffe les échauguettes et les tours en encorbellement défensives. Du 13ᵉ au 15ᵉ siècle, cet élément architectural se multiplie sur les bâtiments militaires et de la noblesse. À partir du 16ᵉ siècle, la poivrière est davantage décorative, principalement sur les manoirs et les hôtels particuliers.

 

❔Le terme « poivrière » vient du latin piper, signifiant poivre, en référence à la forme des anciennes boîtes à poivre. Au départ, la poivrière était une guérite maçonnée surélevée d’un toit conique, utilisée pour la surveillance. Le terme s’est ensuite étendu à toute construction coiffée d’un toit en forme de cône.

 

Parmi nos châteaux à la vente, plusieurs comportent des toitures en poivrières.

L’architecture : les caractéristiques de ce type de toiture

La toiture en poivrière n’est pas une caractéristique d’un seul type de château. On la retrouve sur des châteaux médiévaux comme des châteaux Renaissance. Elle se définit par sa forme conique, surplombant une tourelle ou une échauguette.

La charpente et couverture

À l’intérieur, la charpente en poivrière est complexe et relève d’un savoir-faire architectural pointu. De forme octogonale ou hexagonale, elle repose sur un poinçon central vertical. Les chevrons relient le poinçon, d’une part, et les sablières, d’autre part, en formant des rayons obliques.

La couverture du toit en poivrière

La plupart du temps, la toiture en poivrière est recouverte d’ardoise, un matériau de couverture à la fois solide, donc durable dans le temps et raffiné, apportant de l’élégance à l’édifice. Dans certains cas, les ardoises sont taillées en forme d’écailles, d’ogives ou de triangle. Un détail qui confère un charme supplémentaire à la toiture. On trouve parfois des ardoises peintes de différentes couleurs, en guise d’ornements.

 

En savoir plus sur la rénovation du toit d’un château

 

Sur quels édifices trouve-t-on des toitures en poivrière ?

Châteaux-forts, châteaux du 16ᵉ siècle, manoirs, hôtels particuliers, mais aussi églises et ponts fortifiés, la toiture en poivrière s’est démocratisée, dépassant son usage initialement défensif. Certains nobles en faisaient construire pour leur maison de maître. Des tourelles d’églises se voyaient coiffées de toitures en poivrière, dans un souci purement esthétique.

Le château de la Poivrière en est certainement l’exemple le plus criant. Situé à Saint-Sylvestre-Pragoulin, entre l’Allier et le Puy-de-Dôme, il est composé de cinq tours dont trois sont surmontées de toitures en poivrières.

Le château de Fougères-sur-Bièvre, dans le Val-de-Loire, est également un témoin encore vivant de cet élément architectural. Il comporte plusieurs tours et tourelles dont une possède une toiture en poivrière.

 

Sources : 

L’article Toiture en poivrière : caractéristiques et origine est apparu en premier sur BARNES Propriétés et Châteaux.