À Paris, la 61ème édition du Salon International de l’Agriculture vient de s’achever avec
607 503 visiteurs durant les 9 jours.
Du 22 février au 2 mars 2025, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux sont venus en autocar
jusqu’à la Porte de Versailles.
Le stationnement de ces véhicules à proximité du salon reste une problématique majeure.
Le parking autocars situé rue de la Porte d’Issy propose seulement 20 places.
Sa capacité est doublée avec des emplacements supplémentaires autorisés des deux côtés de la rue, mais
l’offre de stationnement est très inférieure aux besoins de la centaine d’autocars venus chaque jour.
Une fois ces places occupées, les conducteurs d’autocars doivent s’éloigner du quartier pour trouver un emplacement
et ensuite revenir chercher leur groupe.
L’analyse des autocars stationnés et venus déposer ou reprendre des groupes permet de dresser une photographie
du parc utilisé pour le transport occasionnel et d’établir le profil-type de
l’autocar de tourisme en exploitation en 2025.
Les données concernent 368 autocars différents observés les deux week-ends du salon et sur deux jours en semaine.
Ce volume est suffisamment important pour permettre obtenir des statistiques représentatives du parc.
Seuls les autocars immatriculés en France (hors Île-de-France) ont été pris en compte,
mais il y avait peu d’autocars étrangers, seulement quelques véhicules de Belgique, de Suisse et du Luxembourg.
Les autocars scolaires n’ont pas été exclus car leur usage peut être mixte.
La moyenne d’âge de ces cars est de 5 ans et 10 mois.
Seuls deux autocars avaient une vignette Crit’air 4 ou 5, incompatible avec les règles actuelles de la ZFE du Grand Paris.
Toutes les régions de France métropolitaine sauf la Corse étaient présentes,
avec une sur-représentation des Hauts-de-France (39 %) et très peu d’autocars d’Occitanie et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Du côté des marques, les véhicules produits par
Daimler Buses dominent avec 27 % pour Mercedes-Benz,
et 19 % pour SETRA. Ces deux marques sont suivies par Van Hool (10 %),
Iveco Bus (9,8 %), Volvo (9,5 %) et MAN (8,6 %).
Les autres constructeurs sont tous en-dessous de 5 %.
Les modèles sont variés avec des gabarits allant de 7 à 15 mètres.
Les autocars ont été classés dans plusieurs catégories : minicars (1,9 %), midicars (0,3 %),
scolaires / lignes régulières (3,5 %), mixtes (4,9 %), tourisme 2 essieux (53,6 %), tourisme 3 essieux (29,8 %)
et cars à étage (3,2 %).
Le Mercedes-Benz Tourismo,
toutes versions confondues, représente 26 % des autocars présents. Sa déclinaison actuelle, lancée en 2017, en
13 mètres de long avec deux essieux est le modèle le plus fréquent avec 9 % du total. La version
longue de 14 mètres (3 essieux) totalise 6,2 % de ces observations d’autocars.
Les pays de production de ces véhicules
sont principalement la Turquie (41,6 %), l’Allemagne (18,2 %),
la Pologne (10 %), la Belgique (7 %) et la France (6,2 %).
Les exploitants de ces autocars sont des transporteurs privés
(96,7 %) ainsi que des régies et des établissements scolaires.
La répartition des autocars par transporteur permet de dresser le constat suivant : 22,3 % sont
exploités par des sociétés adhérentes du groupement associatif Réunir,
15,2 % sont des véhicules des filiales des groupes nationaux RATP Dev, Transdev ou Keolis, et
plus de 58 % sont exploités par des entreprises locales indépendantes ou
faisant partie d’un groupe régional.
Seul un autocar de tourisme fonctionnait avec un
carburant alternatif au gazole.
Il s’agit d’un car de tourisme Volvo 9900 fonctionnant exclusivement avec le biocarburant B100.
Celui-ci est produit par Saipol et commercialisé sous la marque Oleo100. Cette énergie
renouvelable est composée à 100 % de colza cultivé sur le territoire national.
La société exposait au salon sur le stand Terres OléoPro.
Les voyages organisés en autocar au départ de nombreuses villes de province permettent
de simplifier l’accès à cet événement populaire qu’est le Salon International de l’Agriculture.
Faciliter le stationnement des autocars à proximité serait vertueux, évitant les déplacements à vide.
Cet article est paru en premier sur transbus.org
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