Pourquoi le Hyundai Tucson reste un des meilleurs SUV familiaux en 2025

Prendre du recul sur le marché français peut parfois devenir vertigineux. Exemple avec le Hyundai Tucson, dont l’actuelle et quatrième génération – en incluant l’iX35 vendu entre 2010 et 2015 – est déjà un solide combattant dans la catégorie des SUV familiaux chez nous. Il est d’ailleurs la meilleure vente du constructeur coréen dans l’Hexagone depuis plusieurs années, avec encore quasiment 16 000 exemplaires immatriculés en 2024. Mais l’an passé, le Hyundai Tucson a carrément conquis 609 000 clients dans le monde ! De quoi le classer à la 6eme place des voitures les plus vendues sur la planète. Le genre de succès qui ne doit rien au hasard, même s’il est toujours bon de repasser du temps au volant d’une voiture lancée il y a 5 ans, notamment pour observer son évolution face à la concurrence. Pour le Tucson, il faut le dire, les années passent plutôt bien.

Pourquoi le Hyundai Tucson est plus agréable à vivre depuis son restylage

D’abord, le SUV coréen se montre très agréable à vivre. Surtout depuis son restylage en novembre 2023, lorsque Hyundai a procédé à un réaménagement total de la planche de bord. Si l’habitacle du Tucson entre 2020 et 2023 se démarquait par une architecture originale avec deux arches face aux occuapnts de l’avant, l’actuel rentre un peu dans le rang. Mais c’est au bénéfice des nombreux rangements créés à cette occasion. Entre les deux sièges avant, exit la classique console centrale qui logeait quand même deux porte-gobelets. Place à une console qui donne l’impression d’être flottante, où l’on trouve toujours deux emplacements pour les bouteilles, le chargeur à induction très accessible ainsi que quelques boutons (caméras, modes de conduite), mais en-dessous de laquelle on peut désormais entreposer toute sorte d’effets personnels un peu en vrac, chose impossible auparavant. Une simplification aussi permise par la migration des commandes de boîte de vitesses automatique derrière le volant au lieu d’un multitudes de touches en plein milieu de la console centrale.

Habitacle de l'ancien Hyundai Tucson. © HyundaiHabitacle du Hyundai Tucson restylé. © Hyundai

Devant le passager, Hyundai a aussi pensé à creuser la planche de bord afin de libérer une sorte de tablette, inamovible, mais qui peut supporter téléphones, portefeuilles et autres clés. Un vrai plus au quotidien, notamment face à une concurrence où l’habitacle n’est pas toujours si facile.

Côté ergonomie, si l’arrivée de deux dalles de 12,3 pouces pour gérer l’ordinateur de bord d’un côté et le multimédia de l’autre plaira aux technophiles, il faut aussi louer le retour en arrière opéré par Hyundai concernant certaines commandes redevenues physiques, comme la température à bord, le volume de la radio, ou les grands raccourcis du multimédia. Très bon point, même si les menus de l’infotainement sont encore nombreux. Et l’on peut toujours en passer par la compatibilité Android Auto ou CarPlay sans fil, qui a montré une vraie stabilité pendant notre essai de plusieurs jours.

Les petits détails appréciables du Hyundai Tucson

Au quotidien, le Hyundai Tucson se démarque aussi de ses concurrents par un réel souci du détail. D’abord, le choix des matériaux et la qualité des assemblages ne souffrent pas la critique. A l’exception, peut-être, du choix de plastiques laqués noirs pour quelques éléments de la console centrale et les contreportes. Autrement dit des endroits où les bagues, montres et autres bracelets trainent souvent, ce qui occasionne régulièrement des rayures et accélère le vieillissement de ces endroit de l’intérieur.

Le Hyundai Tucson “4” existe depuis 2020.© Hyundai

Mais le SUV coréen compense aussi par des petites attentions appréciables. Comme ce petit volet que l’on déplie du pare-soleil conducteur afin d’être protégé au mieux du soleil latéral. Ou les deux boutons placés sur le flanc gauche du siège avant passager et qui permet au conducteur ou aux passagers arrière de faire aisément bouger le siège avant (lorsque l’option sièges électrique est cochée, évidemment…). Ou encore la feutrine placée aux extrémités du cache-bagage, qui permet de manipuler cet élément assez lourd et encombrant sans rien abîmer dans le coffre.

Un coffre qui affiche aussi une bonne modularité puisqu’au-delà du double fond, on peut aussi faire varier l’inclinaison des dossiers de la banquette arrière. L’assise ne coulisse pas, mais à redresser légèrement le dossier, on loge plus facilement des gros bagages à mi-hauteur de la soute, là où des dossiers fixes impliquent de ne placer en hauteur que des bagages plus petits. En gardant à l’esprit que plancher en position haute et dossiers de banquette rabattus – grâce aux deux targettes depuis le coffre –, la surface de chargement est presque plate.

Un SUV habitable

Et n’allez pas croire que les bagages soient les seuls bien reçus à bord. La famille non plus, n’est pas en reste ! On en n’attend pas moins d’un SUV long de 4,50 m, mais là encore, le coréen assure vraiment. A l’avant, le conducteur profite d’une bonne position de conduite. Mention spéciale aux sièges en Alcantara, plus salissants que le cuir mais dont la souplesse participe à la sensation d’être bien installé. L’empattement de 2,68 m, dans la moyenne de la catégorie, libère une place elle aussi appréciable pour les occupants du second rang. Mais c’est plutôt la forme de la banquette qu’on loue à l’arrière, avec une assise assez longue. Avec, on le disait, la possibilité d’incliner le dossier (60/40) sur plusieurs niveaux. Le toit ouvrant panoramique, optionnel, apporte quant à lui toute la lumière nécessaire pour se sentir à l’aise sur les longs trajets.

Performances, consommations et conduite du Hyundai Tucson en 2025

Le Hyundai Tucson n'a pas beaucoup changé dehors entre 2020 et son restylage en 2023.
Le Hyundai Tucson n’a pas beaucoup changé dehors entre 2020 et son restylage en 2023.© Hyundai

Finalement, c’est à la conduite que le Tucson a le moins évolué depuis son lancement. Afin de diminuer un peu ses émissions de CO2, le moteur hybride est passé de 230 à 215 ch. Dans le détail, c’est surtout le 1.6 turbo qui a vu sa puissance rabaisser de 180 à 160 ch, alors que le bloc électrique a au contraire grapillé 5 ch (65). Dans les faits, il n’y a que très peu d’écart et l’on apprécie toujours autant la douceur de cette chaine de traction. Les démarrages se font presque toujours en électrique de façon très progressive alors que le 4-cylindres démarre ensuite de manière imperceptible, pour des transitions électrique/thermique très douces. Performant (5,6 pour passer de 80 à 120 km/h), le Hyundai Tucson sait aussi être sobre. Particulièrement en ville, où il sais se contenter de moins de 6 l/100 km. Et même si, comme tous les hybrides, son appétit grimpe un peu sur autoroute, comptez autour de 7,5 l/100 km en usage moyen tout au long de l’année. Assurément le meilleur moteur à acheter maintenant que l’essence et le diesel ont disparu et que l’hybride rechargeable demeure nettement plus cher.

Quels défauts pour le Hyundai Tucson en 2025 ?

Mais puisque la copie parfaite n’existe pas, le Hyundai Tucson conserve – heureusement ? – quelques défauts. A commencer par un amortissement raide, notamment en ville. Ce qui était déjà le cas avant le restylage. Nous n’avons pas pu vérifié le résultat avec la suspensions pilotée (option), mais il y a fort à parier que l’investissement ne soit pas superflu ! De la même manière, Hyundai aurait été bien inspiré de peaufiner la gestion de la boîte automatique à double embrayage pour que celle-ci gagne en réactivité aux rétrogradages, ou encore le mode adaptatif du freinage régénératif, qui peut bousculer un peu les occupants.

Enfin, comme sur d’autres modèles de la gamme, le Hyundai Tucson impose des aides à la conduite très intrusives. Si celles-ci sont désormais obligatoires, on s’agace surtout des multiples manipulations à faire pour couper celles dont ne veut pas. Au volant, un raccourci permet d’accéder directement au menu des ADAS, mais puisque chacune se situe dans un sous-menu différent, il faut s’acquitter de plusieurs opérations sur l’écran avant de prendre la route.

Bilan après 10 jours et 1600 km au volant du Hyundai Tucson

Le Hyundai Tucson manque quand même de confort à basse vitesse.
Le Hyundai Tucson manque quand même de confort à basse vitesse.© Hyundai

Habitable, bien construit, performant et sobre, le Hyundai Tucson reste donc un très solide concurrent chez les SUV familiaux. D’autant que sa présence sur le marché depuis maintenant 5 ans rassure quant à d’éventuels premiers problèmes de fiabilité. Reste à composer avec un prix devenu élevé, notamment avec la disparition des versions thermiques. Comptez quasiment 50 000 € pour une finition N-Line Executive où rien ne manque (caméra 360, sièges chauffants et ventilés à l’avant, banquette chauffante à l’arrière…), mais au moins 42 450 € pour la finition Creative de milieu de gamme à l’équipement amplement suffisant.

Cet article est paru en premier sur automobile-magazine.fr

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