


L’élargissement est un « impératif géopolitique pour l’Union européenne [UE] », affirme au Monde Marta Kos, la nouvelle commissaire chargée du processus d’adhésion de la dizaine de pays candidats à l’entrée dans l’UE. Entre la guerre d’invasion de la Russie en Ukraine, le changement d’attitude des Etats-Unis vis-à-vis du Vieux Continent et les velléités chinoises dans les Balkans, « nous devons avancer, sans perdre un candidat, car cela pourrait nous affaiblir », ajoute-t-elle. « Pour la première fois, nous faisons face à des forces qui veulent nous voir échouer ou qui mènent des attaques hybrides contre certains candidats comme la Moldavie. Nous devons conserver notre capacité à agir et assurer notre sécurité », juge cette femme politique slovène.
En 1979, se rappelle-t-elle, Simone Veil, alors nouvelle présidente du Parlement européen, estimait que les Etats européens « sont confrontés à trois défis majeurs : celui de la paix, celui de la liberté, celui du bien-être ». « Et il semble bien, ajoutait-elle, que la dimension européenne soit seule en mesure de leur permettre de relever ces défis. » Alors que, depuis les années 1990, la question du bien-être et de la prospérité a sous-tendu les différentes vagues d’élargissement de l’UE, « depuis 2022 et l’invasion de l’Ukraine, c’est la question de la paix, donc de la sécurité, qui redevient une priorité pour les Européens », juge Marta Kos.
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