Les élus avec Éric Ciotti

Député des Alpes-Maritimes depuis 2007, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes de 2008 à 2017 et questeur de l'Assemblée nationale depuis 2018.

Vous trouverez ci-dessous une tribune du comité des élus soutenant la candidature d’Eric Ciotti à la présidence des Républicains. Cette tribune a été co-écrite par Brigitte Barèges (Maire de Montauban), Nicolas Daragon (Maire de Valence) et Nicolas Lacroix (Président du conseil départemental de la Haute-Marne).

Avis de tempête sur les collectivités ! Elles traversent aujourd’hui une crise sans précédent.

Face aux grandes difficultés vécues par les collectivités, nous appelons à une alternative politique portée par Eric Ciotti. Nous pensons qu’il saura défendre les français et rendre aux élus locaux les moyens de leur action.

Depuis le début du mandat qui a été confié à leurs élus locaux (2020 pour les communes et les intercommunalités, 2021 pour les départements et les régions), elles ont pourtant su faire face à un déferlement d’impondérables – et non des moindres : avec la pandémie du Covid, en mobilisant tous les moyens disponibles localement ; pendant les épisodes de sécheresse, de canicule ou d’incendie, en accompagnant les populations touchées ; pour défendre le pouvoir d’achat des Français dans un contexte inflationniste, en réalisant toutes les économies possibles afin de ne pas augmenter ou contenir les hausses d’impôts locaux ; et en réalisant désormais d’importants « plan de sobriété » pour atténuer l’impact de l’augmentation du coût de l’énergie, qu’elles subissent elles aussi de plein fouet…

Certes, les collectivités ne peuvent pas tout. Mais tout ce qu’elles peuvent faire, dans le cadre des missions de service public qui leur sont dévolues, elles le font. Avec inventivité, réactivité, sens pratique. Et sans jamais se défausser de leurs responsabilités…

Elles voudraient juste pouvoir en dire autant de l’Etat. Qu’il soit présent à leurs côtés. Las ! Il n’est pas au rendez-vous de leurs attentes. Au contraire. Il leur demande « toujours plus avec toujours moins » : baisse des dotations, suppression de la taxe d’habitation (qui entretenait le « lien citoyen » et maintenait une dynamique fiscale, puisque les collectivités en fixaient le taux), menace de suppression de l’impôt économique (CVAE qui entretenait le lien avec les entreprises), transfert de compétences nouvelles sans compensation financière satisfaisante. Et il pratique la politique du « faites ce que je dis, pas ce que je fais » : de 2014 à 2020, les collectivités locales ont fait baisser le déficit public national de 46 milliards, quand l’Etat l’a fait exploser… Enfin, et alors que le Président de la République a souvent les mots « qui paie décide » à la bouche, il annonce des augmentations pour les fonctionnaires territoriaux, les assistants à domicile, les « oubliés du Ségur », les bénéficiaires du RSA alors même que ce sont les collectivités qui paient l’addition. Non pas que ces hausses ne sont pas légitimes, bien au contraire. Mais nous n’avons pas besoin de l’Etat pour nous engager en faveur des plus fragiles. Il est toujours facile d’être généreux avec l’argent des autres.

Lorsque les politiques nationales sont cohérentes et concertées, l’objectif commun est partagé et les élus locaux se sentent respectés et soutenus. Aujourd’hui, cette confiance est rompue.

Mieux encore, l’État ne cesse de mettre les élus sous tutelle, par toutes sortes de contrôle ou même de pénalités, bafouant ainsi le principe de la libre autonomie des communes.

Il y a donc urgence à renouer avec cette considération réciproque entre l’Etat et les collectivités territoriales. Mais pas n’importe quel Etat.

Un Etat partenaire, d’abord : qui accompagne nos collectivités, les conseille et les aide, en sachant faire preuve de la souplesse nécessaire lorsque les circonstances l’exigent, loin des normes et des règlements, toujours plus nombreux et complexes. Le gouvernement doit travailler en co-construction avec les élus locaux et non comme s’ils étaient des adolescents dont les parents contrôlent quotidiennement les comptes pour savoir s’ils ont dépensé correctement leur argent de poche.

Un Etat exemplaire, ensuite : qui applique et qui fait respecter la loi, partout et pour tous, dans les mêmes conditions, sans exception ; et en assumant pleinement les missions régaliennes qui lui reviennent et les décisions qui en découlent, par exemple en matière d’éducation, de justice, de sécurité intérieure ou de santé…

Un État visionnaire, enfin : qui fixe un horizon clair au lieu de pratiquer « la navigation à vue », ce qui suppose également qu’il écrive avec les collectivités une nouvelle page de la décentralisation : elle demeure une symphonie inachevée.

Voilà ce que souhaitent les élus locaux. Ni plus ni moins. Un État qui pose des actes. Un État à l’écoute, laissant s’exprimer la démocratie locale. Un État qui sache accompagner nos collectivités sur le chemin d’objectifs clairement établis. Un État qui s’applique à lui-même la rigueur qu’il réclame aux Français. Un Etat qui, en définitive, assume son rôle historique : fort dans ses principes mais modeste dans leur application.

La respiration populaire y gagnerait alors ce que l’arrogance gouvernementale y perdrait. Ce serait là un excellent début.

Cet article est paru en premier sureric-ciotti.com

A propos Eric CIOTTI 30 Articles
Président du parti LR Député des Alpes Maritimes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*