

Île-de-France Mobilités a présenté jeudi dernier le centre opérationnel bus des Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),
un site qui a été converti pour exploiter et effectuer la maintenance des bus fonctionnant au biométhane.
À terme 227 bus utiliseront cette énergie et vont circuler sur 11 lignes exploitées par la RATP
pour le compte d’Île-de-France Mobilités.
Les travaux, financés à hauteur de 18,15 millions d’euros par l’autorité organisatrice,
ont consisté à installer et raccorder les infrastructures de compression, de distribution et de charge du dépôt
des Pavillons-sous-Bois au réseau GRTGaz.
L’atelier de maintenance a été adapté avec
la mise en conformité aux normes ATEX (norme liée aux risques d’explosion)
comprenant l’installation d’un système de détection de gaz associé à des moyens de ventilation et la mise en
place de nouveaux équipements permettant de réaliser les interventions sur la toiture des bus.
Île-de-France Mobilités indique qu’à ce jour 100 % du gaz
destiné à alimenter les bus franciliens est produit en France, dont plus de 50 % en
Île-de-France, via le recyclage des déchets agricoles franciliens.
En Île-de-France, les premiers autobus fonctionnant au gaz naturel
ont été mis en service fin 1998
par les Cars d’Orsay (dépôt de Marcoussis) et par les Transports Marne & Morin à Meaux,
puis en 1999 et en 2003 par la RATP avec une série de 90 bus au centre bus de Créteil.
À partir de 2015, le renouvellement de ces bus des années 2000 est effectué sur un périmètre identique.
La stratégie de transition énergétique a changé en 2020 en accordant une large place au biométhane (bioGNV),
une énergie renouvelable, à la différence du gaz naturel fossile.
Depuis, un peu plus de 450 bus et cars à motorisation gaz sont mis en service chaque année et remplacent des bus diesel.
L’arrivée de ces véhicules nécessite la conversion progressive des dépôts.
Désormais plus de 2 500 bus et cars circulent au biométhane sur le réseau de transport public
organisé par Île-de-France mobilités, soit près de 25 % du parc.
Les bus électriques à batteries constituent 10 % du parc.
Les autres bus et cars (65 % du parc) sont à moteur diesel, certains sont équipés d’un
système hybride diesel-électrique non rechargeable.
Le carburant gazole utilisé devrait être remplacé cette année par du HVO,
un carburant alternatif composé d’huiles végétales.
Île-de-France Mobilités va mobiliser 2,7 milliards pour renouveler les 7 000 véhicules restants.
L’établissement public s’est fixé pour objectif d’atteindre une flotte de bus 100 % propre
dans les zones denses d’ici 2025 et dans l’ensemble de la région d’ici 2029.
De manière plus marginale, quelques autocars au gaz naturel circulent sur les circuits spéciaux scolaires
non intégrés aux contrats de délégation de service public. Ces véhicules appartiennent aux transporteurs.
Cet article est paru en premier sur transbus.org
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