


Le tag souhaitant « bienvenue » aux clients ? Effacé. Le tableau affichant certaines des plaques d’immatriculation de la brigade anticriminalité (BAC) ? Disparu. L’ascenseur, hors service jusque-là, fonctionne de nouveau et les boîtes aux lettres cabossées ont été réparées. Même les badges d’accès, habituellement capricieux, se montrent soudainement coopératifs. « Et ils ont même posé un tapis dans l’entrée, trois ans qu’on demandait ça ! », s’étonne une habitante. Vendredi 28 mars, dans l’après-midi, le hall d’immeuble du 38, rue Watteau, quartier des Dervallières, dans le nord-ouest de Nantes semble refait à neuf. L’adresse est connue comme l’un des principaux points de deal de l’agglomération, sinon le plus important. Chiffre d’affaires quotidien estimé : 10 000 euros au bas mot. Et Bruno Retailleau doit justement y faire halte ce jour-là.
Lorsqu’il y arrive aux côtés de la maire de Nantes, la socialiste Johanna Rolland, du préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire, Fabrice Rigoulet-Roze, et du directeur interdépartemental de la police nationale, Philippe Jos, le ministre de l’intérieur découvre un décor en trompe-l’œil. Le quartier est quadrillé par les forces de police. Les contrôles, en amont, ont été nombreux. « On a reconquis le terrain, on a repris le point de deal le plus lucratif de la ville », se félicite le ministre.
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