A Hénin-Beaumont, dans le fief de Marine Le Pen : « Dire ici que Marine n’a eu que ce qu’elle méritait, ça va pas être facile »

Une bénévole du RN, lors des résultats du premier tour des élections législatives, le 30 juin 2024, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 30 juin 2024. Une bénévole du RN, lors des résultats du premier tour des élections législatives, le 30 juin 2024, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 30 juin 2024.

Il est tellement énervé que, d’un geste brusque, il a renversé sa bière. Anthony Duquin, couvreur et éleveur de chiens, ne décolère pas : « Ils ont tout organisé pour que ça se termine comme ça ! Ce procès, c’était n’importe quoi. Et maintenant, Marine ne pourra pas être candidate ! La France est devenue une dictature. » Egalement habitué de ce bar PMU de la périphérie d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Thierry Venant essaie de calmer le jeu. « On gagnera en 2027. [Jordan] Bardella sera élu, t’inquiète pas. »

Dans cette ville de l’ancien bassin minier, où Marine Le Pen a été élue au conseil municipal en 2008 (siège qu’elle lâchera en 2014 pour cause de cumul des mandats), celle qui est aussi députée Rassemblement national (RN) du Pas-de-Calais fait tous les ans, en septembre, sa rentrée politique à l’occasion de la braderie locale. Entre les étals, elle déambule en terrain conquis, arrêtée tous les trois pas par ses soutiens. Pour eux, elle est « du pays même si elle n’est pas née ici », assène un client qui ne vote plus car « c’est tous des voleurs, point final ». Même Marine Le Pen ? Il hausse les épaules, replonge dans sa pile de cartes à gratter.

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